[PV]L'île solitaire

Je m'ennuyais. Comme toujours j'ai l'impression. Pourtant, au début, ma solitude ne me dérangeait pas, c'était au contraire un bienfait, qui me rappelait à chaque instant ce que j'avais gagné en me retirant du monde.
Mes souvenirs perdus brillaient par leur absence dans mon esprit, ils pulsaient douloureusement au rythme de mon pouls. Ils fallait que je parte en quête, que je parte, mais comment ? J'étais coupée du monde sur mon île, et cela faisait bien longtemps qu'aucun dragonnier n'était venu poser son fier compagnon sur ces terres dévastées que je considérais désormais comme miennes.
Je savais que quelque chose c'était passé il y a à peu près vingt ans... La trame du monde avait bougé, la magie latente, présente partout, s'était affaiblie.
De plus, un choc avait secoué mon lopin de terre flottant, et je l'avais senti dérivé sans ancrage.
Il fallait que mon œuf de dragon éclose, et vite...
Le dernier descendant de Sindra, qui m'avait fait promettre avant de partir de ne jamais l'entraîner dans de tels combats, ne se décidait pas à sortir. Il fallait que je le tire de son enveloppe de pierre, pour m'échapper.
Je le laisserai une fois arrivée à l'île de mes songes, pour tenir la promesse faite à ma fière amie mourante.

Je me levais donc de la pierre tombée de la cascade qui surplombait mon abri, et commençait mon ascension jusqu'aux ruines du manoir qui avait autrefois été la demeure d'une fière guerrière.
L’œuf reposait dans la seule salle restée intacte. Il luisait doucement, une lumière rouge pulsait en son cœur.
L'incantation pour réveiller les dragons, que Sindra m'avait jadis confié, en échange de ma parole de ne pas l'utiliser à moins d'absolue nécessité.
Je supposais que c'était là justement un cas d'absolue nécessité, je commençai donc la longue psalmodie.
Soudain, au milieu de l'incantation, un bruit retentit. Un long craquement. L’œuf commençait à s'agiter, la lumière prit plus d'importance.
Brusquement, il se fendit en deux, et en surgit le plus magnifique dragon qu'il m'aie été donné de voir. . Il essaya déploya ses ailes, et transperça le plafond dans un long rugissement.
Il était bien le fils de sa mère, c'était certain. Il redescendit dans un bruissement d'ailes, et se posa à côté de moi.
Je tentais de remonter dessus, mais ma pratique s'était erronée au fil des années. Il me fallait plus de temps.
Mais un bruit retentit. Un bruissement de cuir, un pas sourd sur le sol de l'île. Aurais-je de la visite ?
Apparemment, le temps qu'il aurait fallu m'étais refusé. Je me préparais à combattre à mains nues, en maudissant ma confiance, qui m'avait fait laisser mon arme en dessous de la cascade. S'il fallait que je combatte un autre dragonnier, je n'y embarquerais pas le fils de ma Sindra. Mais comment allais-je faire ?

Je survolais les iles qui étaient près de mes terres, mes chères terres gagnées avec tant de combat, de sang et de mort. Ces vies que j'ai vu partir, que j'ai tant rigolé en tuant ces êtres sans beauté, j'étais née pour tuer, oh que oui...
Ma hache sur mon dos, moins de cinq cracheflamme au vol de mon percebrise, la catastrophe avait fait tant de dégâts que certains combats étaient... endormants.
Ma vue fut troublée par un éclair de lumière, un de mes cracheflamme se mit à grogner, je tournais ma tête et vit une ile. Inhabitée sans doute, j'hésitais à y aller, si c'est pour avoir une ile sans devoir voir du sang... Après le cracheflamme, mon percebrise se mit à rugir. Y avait-il une personne dans l'ile pour qu'ils soient tellement intéressé ?
Je me mit à soupirer, je ne comprendrais jamais ses dragons, je leur demanda de se poser, sur cette misérable ile.
Je descendis de mon percebrise et sorti ma hache, je les regardais. Sans doute y avait-il quelques pépites d'or et de rubis sur cette ile mais si un combat devait se produire... Je leur fit un signe de tête signifiant qu'ils devaient explorer, voir si il y a des dragons d'un elfe ou d'un humain sur ce pathétique amas de pierre.
Je m'avançai dans la découverte de l'ile quand je vis une humaine. Tiens, cette pittoresque espèce qui se dit parfois maitre du monde, je mis ma main sur le pommeau de ma hache, si un combat devait se produire, je serrais prête.
Je dévisageais cette humaine et mon regard se posa sur ce qu'elle porte... aucune arme ?! Cette fille serait-elle folle ?! Je lâchais le pommeau de ma hache, de toute façon, elle ne m'a pas repérée. Milles questions me viennent à l’esprit. Elle n'est pas avec ses dragons, en a-t-elle ? Serait-t-elle assez folle pour se battre à main nue, sans dragons pendant que moi, j'en ai emmené 6 ? Je secoua ma tête, si elle osait se battre, je ne me battrai pas comme elle, j'utiliserai ma hache, et si il le faut, mes dragons, et si ils meurent, qu'ils meurent, cela me ferra de l'air !

Le spectacle qui m'attendait était surprenant. Au dessus de la plaine volaient cinq impressionnants Cracheflammes. En dessous d'eux, j'apercevais une silhouette : en me rapprochant, je vis qu'elle était féminine. Je me rendis compte avec terreur que c'était une Draeneï. J'avais déjà vu certains membres de cette race au combat, et seule, sans armes et sans dragon, je n'avais aucune chance.
Je m'avançais vers elle, paumes ouvertes, pour bien montrer que mes intentions étaient pacifiques.
"Je me nomme Evanaya Wyandrin. Mon nom t'est peut être familier, j'étais une éleveuse de Percebrises, et une combattante aguerrie il y a moins de 50 ans. Il y a bien longtemps que je n'avais pas eu de visiteurs, mon humble domaine n'offre que peu d'attraits pour une féroce combattante Draeneï. Que viens-tu chercher ?"
Je tentais maladroitement de dissimuler la peur dans ma voix, mais elle paraissait à mes oreilles faible et tremblante.

Oui... une humaine... j'en étais sûre.
J'esquissais un sourire, mon chère sourire que personne n'aime sauf ma personne. Ce sourire immense qui peut faire peur. Ce sourire qui fait penser à un fou sorti de l'asile. Je l'adore.
Je tentais de ne pas rire, cette humaine ne voulait pas se battre ! Comment peut-elle oser ?! Le combat est source de vie, et elle tente d'empêcher ce combat qui peut être inévitable ! Cette fille est folle, j'en étais sûre !
Mais... se nom... Evanaya... Evanaya Wyandrin... Oui, je le connait ! Mais... non, je ne me suis pas battu avec elle... enfin, il me semble.
Je croisais mes bras, je n'avais pas envie de parler, je m’efforçai de répondre.
-Éleveuse de percebrise dis-tu ? Je n'en vois aucun.
Mes dragons se posaient à côté de moi, leur exploration fini.
-Je me disais bien cette ile ne m'offrait rien. Mes dragons et moi avons vu un éclair de lumière, cela m'a intrigué.
Je m'approche de cette humaine.
-Qu'est ce que c'était, E-va-na-ya
J'articule bien sur chaque syllabe, je ne sais pas pourquoi... cela m'amuse.

Bon, pour l'instant, elle n'avait pas l'air si agressive. Quoique... Ce sourire me donnait des frissons dans le dos, il me donnait envie de fuir. Décidément, la guerrière que j'étais s'effaçait. Je me morigénais intérieurement, et repris la parole d'une voix plus assurée :
"Je... Je n'élève plus de dragons. Un drame personnel, vois-tu. Mais il m'en restait un, un œuf que je conservais précieusement, il l'avait été offert par sa mère, la première de mes dragonnes, ma chère amie. Je l'ai fait éclore aujourd'hui, car j'ai le désir de m'enfuir, j'ai une quête personnelle à mener. C'est sans doute l'éclair que tu as aperçu. J'osais m'aventurer à la limite de l'insolence : Mais je te raconte mon histoire, alors que je ne sais rien de la tienne. Que viens-tu chercher ici, et comment es-tu arrivée jusqu'à mon île ?"'

Un drame... une quête personnelle. Cette fille est plus ennuyeuse que je le pensais. J’esquisse toujours se sourire.
J'ai besoin d'en savoir plus, je ne suis pas venue sur cette ile pour ne rien savoir et surtout... pour ne rien avoir. Elle a un dragon, son unique dragon... je veux voir son sang, entendre son cri d'agonie... Ce si beau cri.
-Le désir de t'enfuir... Pourquoi ? Qu'est ce que ce drame ? Et ta quête personnelle ?
Je réfléchis... si je lui dis tout se qu'elle veut savoir... elle ne répondra pas à mes questions. Quoi qu'il en coûte, je veux savoir ses réponses !
-Je répondrai à tes questions lorsque tu auras répondu aux miennes.

"Tu comprendras, bien sûr, que je ne vais pas te révéler mon histoire si facilement. Je suis isolée du monde, mais cela ne m'a pas rendue stupide, vois-tu. De toute façon, j'ai des moyens que tu ignores de connaître une partie de ton histoire. Je sais que tu es venue ici avec des intentions meurtrières. Mais ta soif de sang ne s’apaisera pas en tuant un être innocent. De toute façon, c'est un dragon d'exception, tu ne pourras jamais l'atteindre, je le sais."

-Tu connais une partie de mon histoire ? Tu as trop bu je pense, cela est impossible
J'étouffe un léger ricanement et m'approche de cette vulgaire humaine.
-Ma soif de sang te fait quoi ? Montre moi où est se dragon, voir son sang me changera, je vois trop de sang humain depuis deux ans.

Ces menaces... J'ai l'impression de rêver. C'est en voyant des créatures comme celles-ci que j'ai décidé de me retirer du monde. La violence, toujours. Mais bon, elle ne m'a toujours pas attaquée, c'est un bon point... Enfin je l'espère.
"Non, je n'ai pas bu. Mais je te l'ai dit, je sais des choses, cela a toujours été ainsi. Je pourrais te dire, par exemple, le nom de ton meurtrier. Bien sûr, ses mots ne sont sans doute que ceux d'une ivrogne, mais sait-on jamais. Si tu touches à une écaille de mon dragon, si une goutte de son sang perle sur son cuir, je te jure, je trouverais tout ton passé, ton avenir, et je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour que les pires scénarios se réalisent."
Mon bluff était un peu gros. Que pouvais-je faire, sans dragon, sans moyens de partir d'ici ? Surtout que si elle décidait de me tuer, toutes mes menaces seraient éliminées. Je comptais sur ma révélation d'une partie sombre de son passé pour la forcer à l'indulgence envers mon dragon.

Elle, elle ose me menacer. Et elle nie qu'elle a bu ! J'ai tout vu, elle nie tout ! Seulement, elle oublie que moi, j'ai une hache et 6 dragons et elle... 1 dragonnets et... aucune arme.
-J'ai tué mon meurtrier après ma résurrection, certes, je ne connais son nom. Mais je m'en fous, je l'ai tué, et la est l'importance. J'ai pu assouvir ma vengeance et cette envie de sang.
Je tourne autour d'elle, elle n'osera rien me faire, de toute façon.
-Or, la, j'ai une envie de voir du sang, alors, soit tu me passes ton sang, et je te tue, soit c'est ton dragonnet. A toi de choisir. Et les pires scénarios, je les ai déjà vu, avec ma mort, on ne peut rien faire de pire que la mort mais, pour moi, la mort est un cadeau, quoi qu'il arrive. Tes menaces ne me font rien, sache le.
Je souris, cette fois, un sourire encore plus inquiétant que l'autre fois.

Là, je l'ai énervée. Premier pas. Maintenant, il faut que j'arrive à taper plus fort, à devenir impressioniante. Je connais cette race, ils ne considèrent comme dignes d'attention que ceux de leur race ou ceux qui leur semblent représenter un danger. Mais l'espérance de vie de ces derniers est malheureusement assez réduite. Bien... Il me faut un plan. Premièrement, je dois lui prouver la force de mes visions.
"Rien n'est pire que la mort ? Tu as raison. Mais la mort de ceux qui te sont chers, pas la tienne. As-tu déjà tout perdu ? Ta famille, tes amis, tes souvenirs ? Parce que moi oui. Mais je suis toujours là, et je te le dis : je sais des choses, qui pourraient t'aider à retrouver ton chemin, un autre chemin que la voie du sang que tu parcours depuis si longtemps."

Tss... cette humaine tente de me faire ressortir mon bon côté... elle est cinglé, plus que folle... elle veut voir la mort en face de ses yeux !
Je me force à ne pas prendre ma hache, mes dragons commencent à sortir leurs crocs, eux aussi veulent du sang... Ses 6 la me ressemblent bien, dommage qu'ils soient voués à la mort et qu'ils n'ont aucun intérêt pour moi à part pour le combat.
-Je n'aime pas ma famille, mes amis... tss, rien à foutre, ça sert à rien, à part être faible. Mes souvenirs, j'en ai de bien meilleur outre que ceux où je parcours du rose.
Je ricane, le rose, quelle couleur affreusement laide... Seul le noir et le bleu est magnifique, oh que oui.
-Je m'en contrefiche que tu ai perdu des gens que tu aimes. Je préfère la voie du sang, c'est plus rapide, plus brutal et plus... beau, le sang est magnifique, plus magnifique que tu ne le penses.

Je saisis une pierre sur la plaine, et d'un coup, je m'entaillai le bras. Une goutte de sang écarlate coule le long de mon bras, puis une autre. "En effet. Je connais cet aspect de la vie de guerrier. Je suis faible, sans arme, présentement, mais j'étais jadis une guerrière. J'ai tout perdu à cause de cette même envie de sang. Que tu ne te soucies de rien, je n'y crois pas. Tes mots m'ont prouvés que tu ne désirais pas perdre ta vie. Au moins, c'est une fine corde entre toi et le reste du monde. Crois-moi, l'envie de vivre peut faire faire des choses aberrantes. Y compris accepter de voir la sagesse dans les paroles d'un être en apparence insignifiant."

Voir le sang couler dans ces veines... cette pulsion... je serra mon poing pour ne pas prendre ma hache et la tuer. C'est si dur.
-Je suis plus prévoyante que toi, je ne perdrais pas à cause de cette envie de tuer, de voir le sang couler et d'entendre des cris. Je m'en fous de perdre ma vie ou non, je l'ai bien vécu, mais je n'ai pas assez tué selon moi. Toi, sage ? laisse moi rire une seconde, nan ! Même une heure ! Je n'y crois même pas une micro-seconde !

"Bien... Reste dans ton obstination, cela n'a pas d'importance pour moi de toute façon. Ce n'est pas moi qui me suis posée sur une île inconnue à cause d'une soi disant éclat de lumière. Je m'en vais, tue moi si tu veux. La vie n'a plus vraiment de saveur à mes yeux de toute façon."
Je priais les dragons ancestraux de faire enfin accepter l'idée d'un véritable dialogue à cette "femme". Je voulais vivre, je voulais retrouver mes souvenirs, et découvrir les changements de ce monde. Même si pour cela je devais faire de nouveau appel à ces pouvoirs que j'abhorrais, j'allais réussir à la convaincre. Je le devais.
Je me tournais, et commençais à marcher, ignorant la sourde douleur de mon bras.

Je la vois partir... peut être a-t-elle raison, il y a-t-il un bon côté en moi ? Je secoue la tête, elle ment, elle ne me changera pas.
Mon percebrise vient vers moi, demandant une caresse, je lui en donne une sur la tête... Attendez ! Je retire vite ma main, non, elle ne peut pas m'avoir changer. Je me tourne vers mes dragons, ils sont couchés... ils ne me font pas sourire;.. ouf, c'est une bonne chose.
Je regarde l'humaine, je hoche la tête et lui dit:
-Écoute, je pense que je peux trouvé un compromis
Je m'approche d'elle, pour qu'elle m'écoute.
-Si tu le veux bien, je t'hébergerai dans mon ile. Avec un seul dragon, tu ne ferra pas long feu, c'est sur. Mais a plusieurs conditions. Que tu ne t'occupes de mes dragons et que tu me dises des choses sur ma manière de les éduquer, n'oublie pas que j'ai plusieurs dragons, une hache, et que toi, tu n'as qu'un dragonnet. Tu m'écouteras au doigt et à l’œil, j'ai pas envie d'avoir un gamin sur mon ile.
Je la regarde, mon regard est dur, j'en suis fière, je n'ai pas changée, heureusement.
-Ne viens pas m'emmerder aussi, j'ai quelques dragons qui meurent de faim parfois, ils auront un grand plaisir de te manger toute cru. D'accord ?

AH,, enfin elle m'écoute. Je gagne doucement du terrain, c'est positif. Mais la perspective d'être tyrannisée par la Draeneï ne me plaisait pas particulièrement. Quel autre choix avais-je, cependant ?
Je me retournai, et répondis :
"Bien. J'accepte le marché. Tu ne le regretteras pas, je te le promets.". Je m'approchai d'elle, et tendis mon bras ensanglanté. Une promesse de sang était le meilleure moyen pour moi de faire en sorte que notre marché reste valable.

Il y avait intérêt que je ne le regrette pas... au fond de moi, j'étais déçue d'avoir fait se choix.
Je vis son bras ensanglanté... j'étais obligée de faire cette promesse de sang ? Ce n'était pas trop mon truc mais bon... Je m'entaillai alors le bras, une petite coupure, pour ne pas perdre trop de sang.
Je serrai le bras de l'humaine, je cachai mon léger soupir, vraiment. Pourquoi j'ai fait ça ?!
De toute façon, la promesse est faite, je sens que je vais vraiment le regretter.

La promesse était scellée...
"Je vais chercher mon dragon, je reviens"
Je tournais les talons, et recommençai l'ascencion vers le manoir. Je m'attendais à recevoir une hache entre les omoplates, mais rien n'arrivait.
En arrivant, je vis le jeune dragon anonyme, allongé sur la grande dalle de pierre maintenant éclairée par le soleil. Je lui fit comprendre tant bien que mal que nous devions partir. Mais arrivés en bas, il refusa de me laisser monter sur son dos.
Je me tournais vers la Draeneï, embarassée. "Je... je ne peux pas monter, il me refuse. Pourrais tu me prêter un dragon ?"

Oh punaise.. je sens que l'éducation de ce dragon sera long, très long. J'avais envie de lancer un regard déprimé à mon percebrise pour lui demander de me tuer mais, nan, je n'osais pas.
J'appelai un de mes cracheflamme, il s'approcha.
-Je te le prête, le temps de se voyage
Je montai sur mon percebrise, et regardai le dragonnet.
-Ah, et aussi, si ton dragonnet traine, je ne l'attendrai pas, et si tu te perds, je ferrai de même.
Mon percebrise s'envola, ainsi que mes cracheflammes, vers mon ile.

(je fais le To^^)