[Monorpquinenestpasun] Espérons qu'elle reviendra tôt…

KarGehen s'est réveillé en sursaut, hurlant à la mort. Ne pouvait-il pas se taire ?! Trop tard, Isri s'était déjà réveillé en sursaut, tombant de la table en s'écrasant lourdement sur son ventre. Jepsen tenta de se lever, écrasé par son frère jumeau Saktin, qui tomba sur le côté paresseusement. Ils ont mis quelques minutes, mais se sont tous assis à mes pieds, murmurant :
«On a faim, très faim… besoin de manger… beaucoup
-Nous allons chasser si vous voulez manger
-C'est quoi chasser ?
-C'est tuer des animaux pour les manger
-Pourquoi on mange pas des plantes ?
-Parce que ça ne nourrit pas assez»

J'ai ouvert la porte et, ni une ni deux, KarGehen sortit en courant pour trouver des poissons. J'ai réussi à contacter son jeune esprit :
«Tu veux apprendre à chasser ou rester ici avec les adultes et pêcher ?
-Préfère, poisson, m'a-t-il répondu maladroitement»
Je suis rentré, et les trois autres n'avaient apparemment pas envisagé de sortir de la maison. Je me suis couché sur le ventre, et il se passa exactement ce qui devait se passer : ils montèrent sur moi. Je me suis levé et ils se sont accrochés. Les jumeaux, Jepsen et Saktin, étaient tous deux sur une épaule, tandis qu'Isri avait sauté au sol.
Je suis rentré avec eux dans la forêt, et Isri, préférant ne pas marcher, essaya de se glisser dans ma botte, et s'accrocha à mon pantalon de toile. Nous nous sommes cachés dans un buisson, et nous attendîmes plus d'une demi-heure avant qu'une citrelle arrive. Isri, impatient, bougea et la citrelle fuît. Isri demanda :
«Pourquoi elle partie ?
-Tu as bougé»
Quelques minutes plus tard, un korala passa, cherchant sûrement la piste de sa proie que nous avions fait fuir. Directement, ils sautèrent tous trois, et le korala, pris par surprise, eût beau secouer, les mâchoires des dragonnets ne lâchèrent pas prise. Ce fut Jepsen qui l'acheva, lui mordant le cou durant assez longtemps pour que son système respiratoire lâche. Après que je les aie félicités, ils ont englouti leur proie. Nous sommes rentrés et ils se sont rapidement endormis sur leur confrères plus âgés. KarGehen était dur son père, et guettait les alentours.

L'elfe était partie, laissant le guerrier violet seul avec ses dragons... Et ceux de L'elfe.
Brazier s'approchait lentement de la petite maison. Les dragons de l'elfe commençaient à s'agité et grognaient.
Brazier se mit à plat ventre au sol et baissait la tête en guise de soumission.
Il émit un grognement à peine audible.
"Je cherche un endroit où me reposer. Je suis ici en paix"

Mon ouïe fine digne d'un elfe m'avait prévenu que quelque chose arrivait, mais je ne savais quoi. C'était un dragon… Brazier, le dragon d'Elven. Il s'était couché à plat ventre, montrant qu'il était en paix et se soumettait. J'ai préféré calmer mes dragons, qui ne faisaient confiance à aucun inconnu :
«C'est Brazier, je le connais, et c'est un bon»
Ensuite, je lui ai demandé, inquiet :
«Où est Elven ? Pourquoi n'est-elle pas avec toi ? Que s'est-il passé ? Un soucis avec la Garde ? Avec Meenah ? Ou un dragon ?»

Brazier se couchait sur le côté révélant une lance fichée dans son flanc droit.
Il regardais les autres dragons, inquiet, et se retournait vers Dragono. "Elven à été emportée par la femelle bleue, compagne d'un énorme mâle pâle. J'ai été séparé d'Elven à cause des gardes et je vous ai suivi de loin. J'ai pas confiance en l'elfe alors j'ai attendu qu'elle soit loin d'ici. Je ne veux aucun mal je recherche juste le repos"

Le gros problème, c'est que Sarsh était meilleure que moi pour ce genre de soucis. Je lui ai répondu :
«Tu aurais dû lui faire confiance, je n'ai jamais vu d'être aussi bon. De plus, elle soigne mieux que moi. J'irai trouver Elven plus tard, pour l'instant il va falloir que je te soigne. Je te préviens, ça risque de faire très mal, mais j'ai les plantes nécessaires»
J'ai pris Griffe Écorcheuse, et j'ai allongé la plaie, car s'il y avait des barbillons, la douleur serait cent fois plus grande. J'ai réussi à retirer la lance, qui n'avait aucun barbillon, mais il fallait être prudent. J'ai été chercher le baume, il en restait assez pour cautériser la plaie. Je l'ai passée sur la blessure du cracheflamme, espérant que cela fonctionnerait.

Brazier se rendit compte qu'il à été bête cette fois. Mais il se laissait faire. Il grognait et montrait les crocs face à la douleur mais ne fit rien.
Le guerrier violet passait une sorte de baume la plaie. Mais Brazier restait à terre. Il était fatigué et sa blessure le faisait souffrir. Il n'avait pas dormi ni manger depuis sa fuite de l'île refuge.
Il était complètement étalé au sol et son souffle était anormalement chaud. Il commençait certainement à tomber malade à cause de la pluie froide et du vent des derniers jours, surtout qu'il était plus faible et que cela favorisait le développement d'une maladie. ou bien la plaie s'était infectée.

Son état m'inquiétait vraiment. Il avait peut-être un problème, mais ce qui était sûr c'est qu'il souffrait. Inquiet pour lui, je lui ai demandé :
«As-tu mal à d'autres endroits ? Tu veux quelque chose ? Quoi ? Dis-le moi, je vais tout faire pour t'aider»

Le dragon regardais Dragono de ses yeux rouges comme le feu. Il grognait car il était las et fermais les yeux.
"Je me sent si faible... Je... n'ai rien avaler depuis longtemps et je n'ai pas pu dormir tranquillement depuis la fuite de la grande île."
Il essayait de se relever, la tête pendante mais retombait aussitôt sur les flancs.
"Elven n'est pas en danger. C'est elle qui me protège du grand pâle et sa maitresse. Elle ne veux pas que je la rejoigne... Mais elle est comme ma fille. Malheureusement je suis trop faible pour lui parler maintenant."
Il reposait sa tête au sol pour limiter ses efforts. Car pour lui, parler était déjà difficile.

J'ai caressé l'encolure de ce pauvre dragon. Il faisait pitié, et le fait qu'Elven soit avec Meenah m'inquiétait au plus haut point. J'ai prévenu le dragon :
«Elle a beau te dire qu'elle n'est pas en danger, Meenah ne lui a pas montré son véritable visage… quand tu iras mieux, nous irons la chercher»
J'ai été dans la forêt, prêt à guetter le gibier. J'ai marché, mais, étrangement aucune bête n'arrivait. Je me suis finalement caché dans un arbre (non sans mal pour l'escalader), et j'ai attendu qu'une bête arrive… longtemps, voire très longtemps, jusqu'à ce qu'un félinodron ne passe. Il ne m'avait pas remarqué, et j'ai attendu que je sois dans son angle mort pour lui sauter sur le dos. Ou plus précisément, sur la nuque, qui craqua sous le choc... Vous comprenez bien qu'il est mort directement sur l'instant. J'ai pris le corps de cette créature d'effroi, et l'ai apporté à Brazier, ce cracheflamme braise blessé. Il n'avait pas bougé, et je lui ai donné la viande telle quelle, car un dragon n'a pas besoin de dépecer sa proie pour l'engloutir. Je lui ai souri pour lui dire :
«Mange, il n'est même pas blessé… je l'ai tué en toute douceur»