A la conquête d'Alanya

Rappel du premier message :

Un cri effroyable déchira le ciel alanyen. Le grand cracheflamme pâle avait vu quelque chose.
Juchée sur son encolure, cramponnée aux deux énormes crochets de métal greffés dans le corps monstrueux du dragon, Meenah scrutait l'horizon. Ozrael ne criait jamais pour rien, et cette fois comme pour toutes les fois précédentes elle était persuadée qu'il avait une bonne raison de le faire... et la bonne raison ne tarda pas à se dévoiler derrière l'épais brouillard que la trollesse et son dragon fendaient depuis bien une dizaine de minutes.
Une île, et quelle île ! Alors que des immenses archipels volants sur lesquels Meenah exerçait sa tyrannie durant la première ère il ne restait que des débris de rochers à la dérive, celle-ci ressemblait presque à une île normale; elle n'était pas bien grande certes, mais elle semblait relativement intègre. Un rictus satisfait se forma sur le visage de la trollesse.

D'un coup sec, elle tira sur les crochets et la masse de muscles impressionnante du cracheflamme se laissa tomber pour entamer sa plongée, avant de reprendre le contrôle de ses ailes pour atterrir dans un fracas assourdissant, fracturant le sol rocailleux des bords de l'île.
Meenah flatta le haut du crâne de la bête, puis bondit vers le sol, dégainant son trident par la même occasion. Sa tiare s'illumina; elle fléchit la volonté de son dragon pour lui ordonner de rester près d'elle. Habitué à ces intrusions mentales, Ozrael ne broncha pas; il se contenta d'émettre un grondement sourd, comme pour lui signifier qu'il n'avait pas l'intention de faire autrement.

Cette île était certes pauvre en eau, elle était certes probablement habitée et il lui avait semblé entendre des dragons, mais enfin, il fallait bien un début à la reconquête d'Alanya...

J'observaitcdragono qui semblait ne pas être iinterreser par ce qu'il se passait.
"Heu Dragono? Tu voit Artéfer et Ernak rassure moi. J'ai l'impression que ton dragon se laisse faire. Ce serait une premiere pour moi."
Je restait perplexe

J'ai regardé. Oui, je les avais vus, mais cela ne m'avait pas plus intéressé que ça. Désormais, ils se battaient pratiquement. J'ai hurlé à Artéfer dans sa langue :
«Artéfer, stop !! Et de même pour Ernak !! Vous n'êtes plus des dragonnets et comportez vous en dragon adulte !!»
J'ai ajouté à Sarsh :
«Je suppose qu'ils ont compris, et je pense qu'ils ne s'y remettrons pas de sitôt. Je crois que ton dragon ne me croyait pas capable de parler cette langue et de gronder si fort, ai-je ajouté plus bas»
Gharro s'était éloigné et se dorait à ce qu'il restait du soleil. Il se confondait presque avec la roche, et je me souvins de pourquoi est-ce que j'étais toujours sur cette terre

La trollesse haussa un sourcil en entendant Dragono.

- Je ne suis pas un dragon, et je ne vois pas pourquoi je me mettrais à protéger qui que ce soit...

Elle avait pris un air hautain en prononçant cette dernière phrase et ne put s'empêcher d'esquisser un sourire chargé d'arrogance. Protéger quelqu'un ? Allons bon. C'était chacun pour soi en Alanya, et ce n'est pas en protégeant le monde qu'on le conquérait.
Ozrael continuait de se débattre à cause du contrôle mental avec contrariété. Il en avait l'habitude; ce qu'il supportait moins, c'est de ne pouvoir affirmer sa domination sur les dragons qui l'entouraient. Meenah commençait à peiner à le garder sous contrôle et devait redoubler d'efforts et de concentration; la tiare qui s'illuminait d'une faible lueur commençait à faiblir par intermittences.
La dragonne bleue, voyant le grand pâle dans toute sa fureur, abaissa son cou jusqu'au sol pour montrer sa soumission et se fit la plus petite possible.

Meenah paraissait presque se moquer de nous. Sur Alanya, il fallait s'entraider. Comment les alliances avaient-elles contrôlé le monde ? En s'entraidant, même en formant des alliances d'alliances pour écraser les autres. J'ai dit à Meenah, agacé :
«Quelqu'un comme toi ne peut pas comprendre ce genre de choses... Mais bon, tu ne comprendras pas, et parlons d'autres choses»

"En parlant d'autre chose, certains mâles sont agités"
Ernak courrait droit vers Artéfer et lui sautait dessus en grognat. Il lui mordait la queue, plus violamment que prévu. Artéfer saignait de la queue et la plaie etaitlargement visible.
"Imbécile! Regarde ce que tu as fait"

Mon cracheflamme noir et violet assez courtaud sauta sur Ernak, qui céda sous le poids imprévu du dragon. Il s'est assis sur Ernak pour montrer sa domination suprême. Il grogna sourdement :
«Arrête ou la prochaine fois je ne serais pas aussi indulgent.
-Désolé pour mon erreur, fit Ernak
-Tu es pardonné mais ne recommence pas
-Artéfer a un caractère de merde, leur ai-je ajouté dans leur langage»
Artéfer lâcha sa prise et ils arrêtèrent, calmés.

Ernak surpris par le poid du dragon, couina en tombant.
Je m'approchait des deux dragons. "File Ernak. Tu vas dans la caverne et tu reviens pas avant que je te dise de de revenir. Tu mangera que à partir de demain soir" il s''en allait, triste la tête bessée. Je le suivait du regard afin de le surveiller. Une fois parti, je me tournait vers Artéfer. En voyant la morsure j'eu mal pour lui. Je m'approchait doucement de sa queue.
"Puis-je t'aider?"

Artéfer comprit malgré le fait qu'il ne parlait pas notre langue et il me dit par intermédiaire de l'esprit :
«Elle veut m'aider ?
-Oui
-Eh bien, dis-lui qu'elle ferait de s'occuper de toi
-Je n'en ai pas besoin. Et juste comme ça, blessé tu restes saoulant ? Ce n'est plus une facilité, c'est un talent !»
J'ai transmis le message à Sarsh (enfin, en partie) :
«C'est bon, il va bien, et il n'en veut pas à Ernak. Ce dernier s'est excusé»

"D'accord. Tu sais, j'ai appris à comprendre les gestes dragons, et ce qu'ils essayent de me dire dans leur langue. Je sais qu'Ernak est désolé, mais il est puni. Il sais qu'il n'a pas le droit de faire ça."
Je sifflait pour qu'Hiver viennent par là. "Va avec Ernak. De la compagnie lui fera pas de mal." le petit Flammèche profitait du moment pour grimper sur le dos d'Artéfer, tout joyeux et fier de son exploit une fois arrivé sur la tête du dragon . Oracle voulu le récupérer mais s'abstint de peur de faire une bêtise.
Je soupirait. "Incontrôlables ces mâles. ....... Ils font ce qu'ils veulent...."

Comme pour illustrer les propos de l'elfe, Ozrael parvint à pousser un féroce cri de frustration et d'agressivité. La trollesse grogna; le contrôler devenait des plus durs et plus le monstre luttait, plus sa tiare faiblissait. Elle porta sa main à sa tête pour mieux réfléchir sans relâcher son effort de concentration.

Le dragon voulait se battre. Bien; c'était dans sa nature, c'était un mâle, il était né pour dominer et en plus son caractère tendait à l'agressivité. C'était un bon point, dans le fond; mais seul face à une dizaine de dragons, même s'il était monstrueux, elle ne savait pas ce que ça pourrait donner. Pour la première fois de sa vie, depuis la catastrophe, la trollesse s'était en effet mise à considérer les risques; il lui en avait fallu, du temps, pour prendre conscience qu'elle n'était plus aussi invincible qu'avant, mais voilà, maintenant c'était fait, elle avait compris et elle avait tendance à analyser la situation, très sommairement certes mais tout de même.

La bête commençait à s'agiter et, même si Meenah se tenait sur son côté, elle sentait son souffle puissant, chaud et nerveux, sur sa peau. Elle lui glissa tout bas, avec un air un peu menaçant :

- Calme toi... tu vas tout faire rater...

Sentant l'agitation du gros mâle et entendant son cri, Oracle lui répondit par un grognement qui lui disait de se calmer maintenant.
Je perçu aussi l'agitation du dragon. On dirait qu'il veut se battre. Ernak poussait un cri puissant depuis la caverne, qui amplifiait davantage le cri.
"Meenah? Ton dragon pourrait chasser un peu dans la forêt, ça le calmera un petit peu sur ses envies. Sinon j'ai des plantes qui agissent en tant de calmant qui ont très efficaces."

Artéfer ne grogna pas, mais fouetta l'air de sa queue, menaçant. Gharro s'était levé et bandait ses muscles. Glahri recula, apeurée. Artéleyä projeta de la fumée par ses naseaux. Bharro, même blessé, se mît sur ses pattes arrières pour montrer ses muscles. Edaleyä, elle, était à côté de Glahri pour la défendre en cas d'attaque. J'ai tenté de communiquer avec le cracheflamme pâle, et lui ai dit dans sa langue :
«Calme-toi beau cracheflamme. Personne ici ne veut se battre, mais ce serait des ennemis de taille si un combat venait à éclater»
J'étais persuadé que cela ne servait à rien, mais il ne coûtait rien de tenter de communiquer avec ce dragon agressif.

Le mâle répondit à Dragono par un cri strident et agressif. Il s'agitait de plus en plus, comme s'il voulait se faire le plus imposant possible devant les autres dragons. Plus le temps passait, plus Meenah perdait prise sur son esprit et le degré de luminosité émis par sa tiare était dangereusement instable. Ereintée, elle releva la tête vers l'elfe.

- Chasser dans la forêt... heh... tu tiens vraiment si peu à ta forêt ?

Elle aurait probablement esquissé un sourire si sa concentration n'était pas aussi importante. Lâcher son dragon dans une forêt ? Dans cet état ? C'était de la folie.
Zafreyja, intimidée, reculait lentement en tentant de ne pas se faire remarquer. Elle observait le jeune de loin, comme désireuse de le protéger au cas où la situation deviendrait hors de contrôle.

"La forêt à déjà été dévastée par un dragon enragé"
Ernak et Hiver arrivèrent, inquièts par le deuxième cri. Ernak vint se placer près de moi et montrait les cros en grognant, signe d'avertissement. Hiver alla chercher le petit Flammèche et l'abritait sous son aile.
Je fixai le cracheflamme pâle d'un air sévère.
Si Aldyr était encore en vie, il se serait mis à mes côté avec Ernak. Comme au temps des nombreuses batailles et aurait fait passé très clairement un avertissement. Mais il n'est plus. Je grimpait sur le dos d'Ernak et le maintenait tranquille.
"Calme cracheflamme pâle. Calme!"

Ce dragon avait crié :
«Je n'obéis qu'à la bataille et à Meenah !»
Apparemment, il obéissait surtout à la bataille. Ce dragon était comme je n'en avais jamais vu ; il était certes énorme, mais je n'avais jamais vu un dragon aussi agressif. Parfois, le dragonnier déteint sur le dragon, mais Meenah n'était pas comme ça. Ce dragon avait dû peut-être vivre à l'écart des autres dragons... Tant d'hypothèses mais aucune réponse que je trouvais plausible. À part une, qui me semblait impossible : qu'il soit naturellement agressif. Cela m'intrigait. Artéfer était près à cracher son feu, celui qui était d'une chaleur sans égale, quoique à courte portée et en très petites quantités. La bataille semblait inévitable, et elle serait peut-être fatale pour certains d'entre nous.

Elle maudissait cette tiare. Réellement, elle maudissait cette tiare et la catastrophe qui avait fait décroître son pouvoir.

Voilà, maintenant Ozrael allait pouvoir attaquer les autres, il serait en sous nombre, elle devrait fuir. Comme d'habitude - même si, en général, c'était elle qui lançait l'initiative de l'attaque... comme quoi, tel maître, tel dragon, elle supposait.
Mais enfin, elle estimait qu'il devait se soumettre à ses ordres. Et si elle disait "on n'attaque pas", c'est qu'on n'attaquait pas.
Le lien mental céda soudainement; Meenah manqua de tomber et le dragon esquissa un mouvement en avant, le feu commençant à remonter de sa gorge. Dans un immense effort, la trollesse parvint à contraindre de nouveau son esprit et l'encolure du dragon s'arqua soudainement vers le sol dans un cri de frustration.

Elle se rapprocha encore de lui, jusqu'au niveau de sa tête, et lui asséna une baffe bien méritée sur le museau, quand bien même le museau devait bien faire sa taille et quand bien même il ne sentait probablement rien. Son regard était sévère et elle se rapprocha de ses ouïes pour lui glisser :

- Maintenant ça suffit. Ca ne se passera pas comme ça cette fois.

Le dragon s'était âpreté à attaquer : mes lames étaient déjà sorties de leurs fourreaux, et la gorge de tous mes dragons s'étaient gonflées de feu. Mes muscles étaient contractés à se rompre et mes dragons étaient près à sauter sur le gros mâle, quand bien même ils devaient y laisser leur vie. Mon regard s'était aiguisé tel une lame, et mes muscles durcis comme du bois que l'on a brûlé et qui a survécu. Si je devais mourir, ce serait l'arme à la main plantée dans le cœur de l'adversaire. Ce dragon nous provoquait ? Eh bien, il verra comment nous nous battons et ne verra peut-être pas le jour se lever.

Ernak s'agitait et je le retenait de tout ce que je pouvais.
Hiver, sur ses gardes, fixait le cracheflamme de ses yeux bleu profond qui luisait d'un lueur de défi.  
Le gros dragon fit quelques pas vers l'avant, ce qui attisait encore plus l'envie des dragons de se battre et d'en découdre avec lui.
"Ce dragon est trop dangereux. Il devrait rester sous contrôle loin de mon abri, derrière la montagne. J'ai un petit à élevé et encore des rénovations en cours. Il serait dommage que tout soit détruits à nouveau" je regardais durement Meenah en insistant bien sur chaques mots prononcé. Mon regard passa de Meenah au dragon. Je le regardais droit dans les yeux, perché sur Ernak.

Ce dragon était nevrosé, déséquilibré. Il fallait l'éloigner absolument d'ici si on tenait vraiment à vivre plus longtemps. J'ai approuvé :
«Il vaut mieux qu'il soit à l'écart : imagine qu'il se mette dans une de ses folies meurtrières pendant notre sommeil !»

Meenah grogna et posa un regard noir sur Sarsh en l'entendant. Le dragon semblait toujours aussi furieux et la trollesse peinait toujours autant à le contenir.

- Il ne me quittera pas. C'est mon dragon, le mien, c'est tout ce que j'ai et je ne le laisserai pas moisir dans la contrainte derrière une montagne. Et puis ce ne sont pas des folies meurtrières, il est doux comme un agneau.

Elle prit son encolure dans ses bras - enfin, une partie de son encolure, la bête étant trop énorme - dans un geste protecteur et affectif comme pour appuyer son propos. Cela semblait calmer les ardeurs du dragon, mais dans une moindre mesure; la tension était toujours forte et Ozrael grondait toujours.
Doux comme un agneau, huh ? Elle savait bien qu'il ne l'était pas vis à vis des autres... mais avec elle, il était gentil, alors qu'importent les autres ?

"Je comprends, mais je pense au bien de tour ceux qui sont ici. Je n'ai jamais dit qu'il devait rester seul, mais au moins s'éloignera un peu des autres dragons pour qu'il se calme"
Voir Meenah protéger son dragon me fit chaud au coeur. C'était naturel d'aimer ses dragons. Je posait un regard nostalgique sur les deux. C'est aussi ce que je faisait quand Aldyr s'énervait quand nous visitons les villages avant la catastrophe.
Une larme se mit à couler sur ma joue.
"T'inquiète pas, jamais je me permettrait de séparer un dragonnier de son dragon"

Meenah fixait toujours l'elfe d'un regard hargneux quand une goutte sortit de ses yeux. Interloquée, elle se focalisa sur elle alors qu'elle coulait le long de sa joue.
De l'eau, qui sortait, comme ça ? C'était étrange, très étrange, pour sûr. Elle avait déjà vu des humains trempés d'eau, comme ça, sans raison non plus, mais elle ne s'était jamais vraiment interrogée. Peut être un système de réhydratation ?
Ou alors, l'expression de la peur ? C'était lors de ses conquêtes qu'elle avait vu de telles personnes, et toutes semblaient en panique. Pourtant l'elfe ne semblait pas effrayée....

Non vraiment, il fallait qu'elle arrête d'essayer de réfléchir à ce genre de choses. Elle secoua la tête pour se remettre les idées en place.

- De toutes les façons, je ne comptais pas te laisser m'en séparer.

Il aurait été beaucoup trop dangereux de déambuler en Alanya sans arme, en effet... elle avait bien son trident, mais il faut dire ce qui est, quand on a un dragon d'une masse aussi formidable, ce serait dommage de s'en séparer.
La trollesse grimpa sur l'encolure de la bête, comme si elle était prête à partir.

"Pourquoi me regarde tu ainssi?"
Elle grimpait sur son dragon. J'avais une question pour poser.
"Que cherchait-tu en venant ici?"

La trollesse s'installa convenablement, puis baissa les yeux vers l'elfe.

- Oh, pour rien, pour rien...

Elle parut hésiter et détourna son regard l'espace d'une seconde lorsqu'elle lui posa sa deuxième question. Sa voix se voulait innocente.

- Un endroit où me reposer, voilà tout !

Ce n'était pas entièrement faux... Meenah était toujours à la recherche d'une île sur laquelle s'établir; enfin, partir à la conquête du monde sans même avoir de base ? ridicule... la seule chose qu'elle omettait, c'est qu'initialement elle avait atterri dans le simple but de s'approprier l'île, pas de faire ami ami avec ses habitants.
Sympathiser ! Bon sang, elle l'avait fait. Ses yeux s'élargirent soudain. Elle avait sympathisé avec de faibles humanoïdes au sang sale ! Ca n'était pas bon, pas bon du tout... elle ressentait le puissant besoin d'arranger tout ça rapidement, besoin amplifié par l'attitude toujours agressive de son dragon, mais ce serait du suicide, elle n'avait que deux dragons et à eux ses "hôtes" en réunissaient bien une petite dizaine... ce n'était pas d'elle de considérer les risques, mais depuis la catastrophe elle faisait attention.

Elle paraissait... étrange. Mais bon, c'était peut-être dans sa nature. Mais cela m'inquiétait, et j'ai préféré prévenir mes dragons :
«Si Meenah ou l'un de ses dragons montre quelque signe d'hostilité, soyez prêt à la défendre
-Pas de problème, sinon tu m'en voudrais tout le reste de nos vies... et comme tu n'as pas défailli depuis que nous te connaissons, commença Artéfer
-Toi, t'en manques pas une ! lui ai-je répondu. Bon eh bien, j'y vais»
J'ai dit à Sarsh et à Meenah :
«Je m'éclipse quelques minutes, je reviens.»
Je suis parti d'un pas léger et dansant, sur la pointe des pieds. J'ai été chercher les trois couteaux de jet fichés dans les arbres. L'un d'eux était profondément enfoncé, et j'ai dû appuyer mon pied contre l'arbre et tirer. J'ai repris celui qui était planté de le corps d'Aldyr et suis enfin revenu.